Des vêtements inutilisés de H&M permettent à une centrale électrique suédoise de produire de l’énergie en n’utilisant “que des carburants renouvelables et recyclés”.
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Fin octobre, des journalistes danois accusaient l’enseigne H&M de brûler près de 12 tonnes de vêtements par an. C’est l’émission télévisée Operation X, qui a dévoilé cette information après avoir enquêté depuis le mois de juin.
En réponse à ces accusations, H&M se défendait en déclarant que “les produits envoyés à l’incinération sont uniquement ceux qui ne remplissent pas pleinement [leurs] règles de sécurité”. Depuis, Johanna Dahl, la chargée de communication de la chaîne, a expliqué auprès de Bloomberg :
“H&M ne brûle pas n’importe quel vêtement, mais seulement ceux qui ne sont pas sûrs. Cependant, c’est dans notre obligation juridique de nous assurer que des vêtements qui contiennent des moisissures ou ne respectent pas nos restrictions rigoureuses sur les produits chimiques soient détruits.”
La centrale assure que les vêtements H&M sont un “matériau combustible”
Depuis, une centrale électrique suédoise a annoncé vouloir définitivement se dégager des combustibles fossiles d’ici 2020, en ne brûlant que du bois et des déchets recyclés, dont des vêtements inutilisables de H&M, comme nous le rapporte Dazed.
En effet, Jens Neren, le responsable de l’approvisionnement en carburant de la centrale, assure que les vêtements sont un “matériau combustible”, permettant de “n’utiliser que des carburants renouvelables et recyclés”. À ce jour, l’usine aurait brûlé 15 tonnes de vêtements inutilisés et 400 000 tonnes de déchets.
L’engagement de ladite centrale n’est qu’une étape supplémentaire pour la Suède, voulant toujours être le pays le plus écologique possible. Effectivement, celui-ci dispose d’ores et déjà d’un système d’alimentation qui fonctionne pratiquement sans émission. D’ici deux ans, la Suède espère d’ailleurs pouvoir réussir à brûler tous ses déchets en n’utilisant que des biocarburants, comme l’avance Dazed.
L’année dernière, H&M annonçait sa première Recycle Week, en partenariat avec la chanteuse M.I.A, une initiative vivement critiquée par Greenpeace, qui qualifiait l’événement de grosse stratégie marketing. Et en juin dernier, l’enseigne suédoise était montrée du doigt (avec Zara et Asos) pour ses usines de viscose polluantes.
En somme, même si les vêtements H&M sont bien recyclés, cela ne change rien au fait que la marque maltraite sa main-d’œuvre et produit une multitude de déchets produits.